Fux
Johan Joseph Fux - Autriche 1660-1741
Depuis 1989 l’art public me fait progresser. L’ordinateur caché dans le socle joue les partitions que je compose sur mon traitement de lumière. Vers 2007 arrivent les premiers micro-contrôleurs, minuscules et peu coûteux ils sont capables de lire eux aussi une partition. C’est inespéré. Les pièces d’exposition peuvent jouer des compositions ; tout comme les monuments. Je me régale à construire mes Luchrones, et maintenant composer les partitions devient ma deuxième passion.
Fux est la version actuelle et la plus aboutie de mon traitement de lumière. Johann Joseph Fux est quasi contemporain de Bach. En plus d’écrire de la musique, Fux est célèbre pour son traité de composition.
le Gradus Ad Parnassum est constamment réédité dans toutes les langues
C’est un livre que je n’ai pas lu ; à la place de cet ouvrage, mon logiciel profite des heures passées sur le piano droit de ma grand-mère. Les mots “ELCKÉ Paris” sont gravés depuis l’époque dans ma mémoire.
le clavier de l’inoubliable piano de ma grand-mère
Bin sûr j’ai un clavier d’ordinateur ; mais dans ma tête une place est réservée pour le débonnaire Elcké.
Souvenir des leçons de grand-mère : mes partitions ont deux lignes mélodiques. Comme une “main gauche” et une “main droite”. La célèbre Lettre à Elise de Beethoven est un modèle du genre… Pour rendre fous les parents.
La Lettre à Elise - premières mesures
En lumière blanche, ce n’est pas comme en musique ; je n’ai pas de gamme - de couleurs cette fois - à explorer. Je n’ai qu’une couleur mais ce n’est pas plus simple.
Chaque LED a une hauteur de lumière et, comme pour la notation musicale, le “temps” va occuper le plus de place dans l’écriture de la partition avec 23 variables pour décrire la qualité de lumière, la rythmique, et les enchaînements.
copie d’écran de la version 35 de Fux réalisée en langage Python
Car les LEDs que nous voyons briller partout ne sont jamais allumées comme les lampes de nos parents. Les LEDs reçoivent de petites quantités d’énergie pendant un très court laps de temps. Le courant est découpé à une fréquence si élevée qu’à nos yeux d’humains la LED semble fixe. On peut s’en apercevoir quand il pleut : éclairées par des LEDs, les gouttes de pluie donnent l’impression surprenante de tomber en pointillés.
pour une meilleure luminosité le courant des LEDs est “haché” en tranches plus ou moins fines
Cette particularité est précieuse pour moi. Je peux faire varier la luminosité de mes luchrones par mon programme seul. La lumière des LEDs devient semblable au son. Je crée une variation d’intensité de lumière tout comme on fait varier la tonalité d’un son.
video des premières mesures de la Coquille de Reims en 2023